Le traitement des Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) en 2022 en Occitanie

Les chiffres 2022 du traitement des déchets en Occitanie

Les données exploitées dans les fiches synthétiques des Chiffres du traitement des déchets en Occitanie proviennent de l'enquête ITOM, données 2022

Les Installations de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) en Occitanie en 2022

En 2022, 1 481 kt de déchets résiduels ont été admis dans les 20 ISDND d’Occitanie, ce qui représente 90% de la capacité réglementaire totale autorisée. Toutes les ISDND ont reçu des déchets en 2022 comme en 2021.

Au global, les ordures ménagères résiduelles (OMr) représentent 40,5% du total stocké en ISDND en 2022 (soit 598 kt), les résidus de traitement (refus de tri, de compostage, sous-produits d’incinération, etc.) 574 kt, soit 38,9% du total stocké, les encombrants ménagers (tout-venant de déchèteries, mobilier, DEEE, etc.) 182 kt soit 12,3%, et les DAE 97 kt, soit 6,6%.

Concernant les quantités de déchets admises en ISDND, la LTECV impose une réduction significative : diminution de -30% en 2020 (par rapport à 2010) et de -50% en 2025. Bien que présenté de manière différente, cela rejoint l’objectif relatif aux capacités. En 2022, un peu moins de 1,5 million de tonnes de déchets ont été admis en ISDND (voir courbe bleue ci-dessus) ; les quantités étaient en constante augmentation depuis 2016, et sont en constante baisse depuis 2018, exception faite de l’année 2021 dont l’augmentation serait notamment due à la reprise de l’activité économique post-COVID.

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Evolution des tonnages des ISDND :

5 ISDND ont fermé entre 2012 et 2020, représentant une capacité totale de 142 500t/an, et 3 ISDND ont été créées, dans ce même laps de temps (dont 2 n’accueillant pas les ordures ménagères résiduelles), pour une capacité totale de 212900 t/an. Aucune nouvelle installation, ni fermeture n’est à noter en 2022. Le taux de retour aux enquêtes est de 95% pour 2012, 2014 et 100% à partir de 2018. La tendance d’évolution des déchets entrants en ISDND: en constante diminution entre 2012 et 2016 puis, en forte hausse entre 2016 et 2018, avec une nouvelle diminution jusqu’en 2020. Après une nouvelle hausse des entrants (+33kt) en 2021, l’année 2022 fait état d’une baisse notable de l’ordre de 114 kt (*)

Les Unités d’Incinération des Ordures Ménagères (UIOM) en Occitanie en 2022

En 2022, 1 003kt de déchets résiduels ont été admis dans les incinérateurs d’Occitanie et 1001kt ont été réellement incinérées, ce qui représente 93% à la fois de la capacité technique et réglementaire totale autorisée.

Les déchets incinérés proviennent à 82% des ménages (et des collectivités), 8% des entreprises et 9% d’autres installations de traitement de déchets (refus de tri et OMr délestées lors des arrêts techniques). Les 1% restants correspondent à 10kt de DASRI ; 3 incinérateurs de la région possédant, en 2022, une ligne spécifique pour l’incinération de ces déchets. Les déchets des ménages sont constitués à 93% d’ordures ménagères résiduelles (748kt), et à 7% d’encombrants ménagers (56kt). Cette répartition est la même qu’en 2021 même si, on note, en tonnages bruts, une légère baisse des OMr de l’ordre de 28 kt.

La capacité totale d’incinération en Occitanie est, en 2022, de 1,076 million de tonnes par an (1,048t sans prendre en compte les capacités spécifiques réservées aux DASRI).

En ce qui concerne les quantités incinérées en Occitanie, elles sont, globalement, stables au cours du temps, avec un total légèrement en dessous des capacités réglementaires autorisées. Cela s’explique, notamment, par le fait que l’incinérateur de Toulouse (31) a une capacité technique inférieure à sa capacité réglementaire. Certains incinérateurs ont, également, une petite part de leur capacité réglementaire non-utilisée («vide de four»).

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Evolution des tonnages des UIOM :

Les UIOM/UVE sont enquêtées annuellement. Le champ de l’enquête, depuis 2010, est le même puisqu’aucune unité n’a ni fermé ni été créé entre 2010 et 2022. Les tonnages entrants sur les UIOM sont, globalement, constants. L’année avec le tonnage le moins élevé est 2015 avec 973kt et les années lors desquelles le plus de déchets ont été accepté par les incinérateurs sont 2020 et 2021, avec 1014kt. Les quantités entrantes en 2017 et 2018 sont similaires. Les chiffres de l’année 2022 font état d’une légère baisse du tonnage entrant comparé à 2021 (-11 kt).

Les centres de tri de collecte sélective en Occitanie en 2022

Chiffres clés 2022 : 21 Centres de tri accueillant la« collecte sélective », dont 13 triant tous les emballages plastiques ; 376 061 tonnes entrantes, dont 97 407 tonnes de refus de tri

Dans les centres de tri de « collecte sélective », la quasi-totalité des déchets entrants, en 2022, ont été produits par les ménages, 1% par les entreprises et 1% sont des flux de déchets, non traités dans un centre de tri d’origine, qui passent d’un centre de tri à un autre.

86% des déchets triés sur les centres de tri de « collecte sélective » d’Occitanie ont été collectés dans la région. Les 14% restants proviennent de régions limitrophes et de Corse :

8% de Provence-Alpes-Côte-d’Azur ;
4% de Nouvelle-Aquitaine ;
2% de Corse
<1% d’Auvergne-Rhône-Alpes

La collecte sélective, c’est-à-dire les emballages et les papiers des ménages, représente 95% des tonnages, soit environ 356 kt, tandis que les cartons des professionnels collectés par le service public, représentent 5% du tonnage total des déchets entrants sur ces centres de tri, soit approximativement 20 kt.

Un peu moins de ¾ des flux sortants des centres de tri de « collecte sélective» de la région sont orientés vers une filière de recyclage, soit environ 270 kt incluant des déchets de matières plastiques, de papiers, de cartons, des déchets métalliques, mais excluant du processus les refus de tri.

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Les centres de tri de collecte sélective en Occitanie en 2022

Evolution des tonnages entrants dans les centre de tri CS depuis 2010

Le nombre brut de centres de tri de collecte sélective, en Occitanie, a diminué entre 2010 et 2012 (passant de 31 à 27), certains « petits » centres de tri ayant cessé leur activité laissant place à des centres de plus grande capacité, puis est resté stable entre 2012 et 2016 (= 27) avant de diminuer progressivement entre 2018 et 2022 (passant de 26 à 21).

En 2022, le taux de retour est de 95%, soit 20 des 21 centres de tri. A noter que la collecte sélective des ménages, qui constitue le principal flux entrant sur ces centres de tri, est en constante augmentation depuis 2010. Il est à noter pour l’année 2022 une hausse à nuancer, s’expliquant davantage par le fait que la totalité des centres de tri ont répondu à l’enquête, que par une hausse réellement significative des tonnages entrants.

Les centres de tri HORS collecte sélective en Occitanie en 2022

Chiffres clés 2022 : 56 Centres de tri (hors ceux accueillant la « collecte sélective ») 1 015 kilo tonnes entrantes

Sur les centres de tri hors centres de tri de « collecte sélective », 79% des déchets entrants en 2022 proviennent des entreprises. Parmi ces déchets d’activités économiques, 26% ont été identifiés comme découlant des activités du BTP, soit 206 kt, mais il peut rester une part de déchets du BTP non-identifiée et donc comprise dans les DAE restants.

Ces déchets des entreprises (dont artisans et BTP) sont essentiellement des déchets recyclables pré-triés (200 kt), des déchets en mélange (312 kt), des déblais et gravats (201 kt), du bois (59 kt) et du mobilier (14 kt) pré-triés.

Bien que ces centres de tri ne trient pas de déchets provenant de la collecte sélective, ils trient des déchets produits par les ménages, qui sont collectés en déchèteries : cartons (0,2 kt), bois (10 kt), encombrants (92 kt) et mobilier hors d’usage (63 kt). Ces déchets des ménages et des collectivités représentent 21% des tonnages entrants. On retrouve aussi, en entrée, quelques déchets verts (16 kt) et DEEE (11 kt). Ces derniers ne font pas réellement l’objet d’un tri poussé, mais davantage d’un regroupement-transit ; les centres de démantèlement des DEEE n’étant pas dans le champ de l’enquête. Quant à l’origine géographique, 97% des déchets entrants proviennent de la région Occitanie. Les déchets collectés hors région pèsent 3% et proviennent essentiellement de régions limitrophes telles que la région PACA ou la région Nouvelle-Aquitaine.

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Les centres de tri HORS collecte sélective en Occitanie en 2022

Evolution des tonnages entrants dans les centre de tri Hors CS depuis 2012

Les tonnages entrants ont très légèrement augmenté entre 2014 et 2018 passant de 403 kt à 444 kt, et ce bien que le taux de retour aux enquêtes soit, en 2018, inférieur à celui des années précédentes (48% en 2018 contre environ 70% en 2014 et 2016). Après quoi, les tonnages ont considérablement augmenté dépassant les 1 000 kt en 2020 et en 2022.

Cette hausse s’explique par la hausse du nombre de centres de tri enquêté (panel) et du nombre de répondant (taux de retour) mais aussi par une augmentation bien réelle des tonnages en considérant le ratio des tonnages entrants par centre de tri répondant qui ne cesse d’augmenter.

Les Installations de Pré-traitement en Occitanie en 2022

Chiffres clés 2022 : 5 Installations de pré-traitement 341 909 tonnes entrantes 402 200 tonnes autorisées, dont 362 200 dédiées aux OMR

Les types de déchets entrants sur les unités de prétraitement dépendent du processus de l’installation et des collectes en place sur le territoire. Ainsi, sur les 2 « tris mécano-biologiques » liés à des plateformes de compostage, l’un a comme déchets entrants uniquement des ordures ménagères résiduelles (OMr) et l’autre, des OMr ainsi que des déchets verts, broyés sur site. L’unité de méthanisation avec « tri mécano-biologique » reçoit, quant à elle, également des OMr, d’une part, et d’autre part, des déchets alimentaires, qui proviennent pour 85 % des entreprises de la grande distribution et pour environ 15 % des ménages (ainsi que des déchets verts, utilisés dans le processus de compostage).

L’unité de stabilisation de l’Hérault reçoit uniquement des OMr (une ligne dédiée aux déchets alimentaires prévue, mais étant non-fonctionnelle en 2022) et celle de la Lozère reçoit des OMr ainsi que des boues de station d’épuration. Au global, 303 kt d’OMr sont passées par des installations de pré-traitement en 2022, 26 kt de déchets verts, 11,6 kt de déchets alimentaires ainsi que 216 tonnes de boues de stations d’épuration. Les déchets entrants sur ces installations proviennent quasi exclusivement de la région Occitanie (99,6%).

Téléchargez la fiche de synthèse des unités de prétraitement 2022

Les Installations de Pré-traitement en 2022 en Occitanie

Evolution des tonnages entrants dans les unités de prétraitement en 2022

Cette fiche présente les installations de « pré-traitement » d’ordures ménagères résiduelles (OMr). Ce type de prétraitement revient à effectuer un tri sur les OMr permettant d’extraire, d’une part, les matériaux recyclables (plastiques, métaux, verre, carton ou bois selon les installations) et, d’autre part, la fraction fermentescible afin de produire du compost. 5 installations d’Occitanie sont ici présentées :

2 tris mécano-biologiques, 1 dans l’Hérault et 1 dans le Gard, liés à des plateformes de compostage (à noter la fermeture de l’installation de tri mécano-biologique de Beaucaire en 2020 qui sort donc du panel d’enquête) ;
1 tri mécano-biologique lié à une unité de méthanisation, dans l’Héraut, qui produit du compost à partir d’OMr et également à partir de déchets organiques. Une partie des refus de tri sont utilisés en production de CSR. De l’électricité et de la chaleur sont également produites à partir du biogaz généré lors de la méthanisation.
2 tris mécano-biologiques permettant la stabilisation des OMr, dans l’Hérault (Montblanc) et en Lozère (Badaroux). Ce procédé permet de réduire les tonnages enfouis et de diminuer la production de biogaz. En Lozère, les OMr et les boues de STEP sont compostées puis stockées en ISDND. Une partie de la fraction non organique sert à produire du CSR. Dans l’Hérault, les OMr sont méthanisées, stabilisées puis stockées en ISDND.

Les Plateformes de Compostage accueillant des déchets ménagers, en Occitanie en 2022

Chiffres clés 2022 : 71 Plateformes de compostage, dont 32 accueillant les boues de stations d’épuration ; 727 616 tonnes entrantes

Les déchets entrants sur les plateformes de compostage enquêtées proviennent, en 2022, à 83% des ménages et des collectivités et à 17% des entreprises.

Les déchets produits par les ménages et les collectivités sont des déchets alimentaires, des déchets verts (collectés en déchèteries, en porte à-porte ou par les services municipaux), des déchets de bois (souches et palettes) et des boues de STEP (253 kt de boues co-compostées sur les 30 plateformes répondantes à l’enquête). Ainsi, en 2022, 6,3 kt de déchets alimentaires produits par les ménages ont été orientés vers du compostage.

Les déchets verts représentent, ménages et collectivités confondus, 340 kt. Les déchets issus des entreprises compostés sont, quant à eux, de divers types : déchets de bois (7 kt), déchets verts(63 kt), déchets alimentaires (20 kt) et d’autres déchets compostables comme du lisier, des boues industrielles, des biodéchets des industries agroalimentaires et des cendres.

Concernant l’origine géographique, les déchets compostés en Occitanie sont produits à 94% en région. 44 kt proviennent des régions limitrophes, notamment des boues de STEP (30 kt), des déchets verts (9 kt) et du bois (2 kt).

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Les Plateformes de Compostage (accueillant des déchets ménagers) en 2022

Evolution des tonnages entrants dans les plateformes de compostage (déchets ménagers)

Entre 2010 et 2020, on observe une augmentation régulière des déchets entrants sur les plateformes de compostage quelque peu biaisée par la hausse des taux de retour aux enquêtes. En effet, il est logique que les tonnages totaux entrants augmentent de pair avec le nombre de plateformes répondantes. Néanmoins, cette augmentation est bien réelle en considérant le ratio des tonnages entrants sur le nombre de plateformes répondantes qui n’a eu de cesse d’augmenter de 2010 à 2022. Même si, paradoxalement, on observe, en 2022, une très légère baisse (- 8 kt par rapport à 2020), elle s’explique davantage par l’évolution du nombre de plateforme enquêtée concerné par l'enquête qui s’est réduit : 2 plateformes de compostage étant sorties du champ de l’enquête entre 2020 et 2022.