Résidus de bacs à graisse

Résidus de bacs à graisse

 

Nature

Le bac à graisse est l’équipement qui sert d’intermédiaire entre les canalisations internes d’une installation agroalimentaire ou de restauration et le réseau d’assainissement collectif. Il permet un traitement primaire des eaux de restauration en assurant la rétention des effluents solides.

Il est obligatoire pour certaines structures (restauration commerciale, boucherie, charcuterie et service traiteur) et doit répondre à certaines normes. Les résidus de bacs à graisse, sont les déchets graisseux des séparateurs à graisses. Ils se composent d’un mélange de triglycérides, d'eau, de protéines et de matières minérales.

Le pré-traitement des eaux usées évite les nuisances occasionnées par le déversement de ces résidus dans le dispositif d'assainissement des eaux urbaines, telles que les risques sanitaires du personnel d'exploitation et la dégradation des ouvrages d'assainissement et de traitement des eaux usées.

 

Réglementation

 

Quelques codes de la nomenclature

 

Conseils pratiques

Un bac à graisse doit répondre aux conditions de dimensionnement et d'exploitation de la norme européenne NF EN 1825-1 et de la norme NF EN 1825-2. Une gestion optimale d'un bac à graisse passe par une vidange mensuelle. Les résidus de bac à graisses sont des déchets qui doivent être collectés par des sociétés spécialisées. Il est conseillé de passer un contrat d'entretien avec une de celles-ci pour assurer le nettoyage régulier du bac.

 

Collecte

Les résidus de bacs à graisse sont collectés par des sociétés spécialisées dans la séparation des matières décantables et des graisses en suspension.

 

Exemples de traitement

Valorisation matière

Les résidus de bac à graisses peuvent être valorisés en lipochimie (séparation des triglycérides des huiles en glycérol et acides gras ou ester). Une fois les composés séparés, ils peuvent être utilisés pour la fabrication de carburants, de lubrifiants industriels, de peintures, de colles, de polymères, de tensioactifs, de détergents et en savonnerie.

Il existe également des procédés aérobies qui dégradent les résidus graisseux par hydrolyse des graisses et par oxydation des acides gras. La dégradation des graisses donne lieu à la production d’un concentré gras valorisable en combustible de substitution, de boues et d’une phase aqueuse qui peut être rejetée dans le réseau d'assainissement.

 

Valorisation matière et énergétique

La méthanisation est le processus naturel biologique par lequel la matière organique est dégradée en absence d'oxygène (anaérobie). Le traitement se fait à différentes températures, selon la composition physico-chimiques des biodéchets :

La méthanisation permet une double valorisation des biodéchets, une valorisation matière et une valorisation énergétique.

Une partie de la matière organique est transformée en un produit humide, riche en matière organique, appelé digestat. Il est généralement déshydraté et mis en tunnels de maturation, pour achever la réaction anaérobie et commencer la phase de compostage. Le digestat devient alors sous-produit traité et stabilisé. Sa richesse en azote lui confère une valeur intéressante pour l'amendement. Le digestat peut être utilisé pour des cultures alimentaires ou non-alimentaires (espaces verts), selon la réglementation et la nature des produits entrants dans le processus de méthanisation. Les normes NF U 44-051 et NF U 44-095 encadrent la valorisation agronomique des digestats issus des déchets verts, des autres biodéchets alimentaires issus des ordures ménagères et des digestats de boues d'épuration.

Une autre partie est transformée en biogaz, mélange gazeux saturé en eau à la sortie du digesteur et composé essentiellement de méthane (CH4). Cette source d'énergie renouvelable est stockable et peut être valorisée de multiples façons :

 

 

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