Plumes et duvet

Plumes et duvets

Nature

Les déchets de plumes et de duvets proviennent des volailles (poulets, dindes, pintades), des palmipèdes (canards, oies) et autres oiseaux terrestres. Les déchets de plumes et de duvets sont générés au cours des processus d’élevage, d’abattage ou de récupération des plumes provenant des textiles. Ces coproduits naturels possèdent des caractéristiques d’isolation et de pouvoir gonflant différentes en fonction de l'origine de la plume qui déterminent leur utilisation future.

 

Réglementation

 

Quelques codes de la nomenclature

 

Collecte et dépôt

Afin de rendre aptes les plumes aux traitements ultérieurs et éviter les risque d’incendie des stocks, la collecte sous forme sèche est à privilégier. Lorsque cela n’est pas possible, les plumes doivent subir un traitement dit "de sauvegarde" afin d'être stockées. Ce traitement consiste à laver les plumes dans de l'eau contenant un produit dégraissant, à les essorer et à les sécher. Les plumes et duvets sont collectés auprès des abattoirs industriels mais également auprès des entreprises de récupération du textile. Les dépôts sont amenés à recevoir des plumes et duvets bruts, c’est-à-dire n’ayant subi aucune phase de traitement de nature à supprimer tout développement de germes microbiens pathogènes. Il existe plusieurs types de dépôts :

 

Exemples de traitements

Valorisation matière

Les plumes de palmipèdes, les plumes des oiseaux terrestres et les coutils (fragments de plumes qui restent accrochés aux résidus de textiles après traitement) peuvent être valorisés.

Les plumes de palmipèdes subissent un traitement complet, pour les rendre aptes à la commercialisation pour les textiles. Les plumes sont lavées, dégraissées, séchées, étuvées (action de désinfection et de stérilisation à une température spécifique) et dépoussiérées. Une séparation s'effectue au moyen d'une trieuse qui calibre, avec un flux d'air, les différentes qualités. Différentes filières valorisent les plumes en fonction de leurs caractéristiques : 

Cette réaction chimique génère des quantités importantes d'effluents chargés en sel.

Les plumes des oiseaux terrestres permettent la fabrication des farines de plumes, lorsqu'elles proviennent d'oiseaux sains. Depuis l’arrêté du 14 novembre 2000, les plumes issues de l’abattage d’oiseaux sains sont classées dans les déchets dits « à bas risques ». Elles sont majoritairement collectées par les industriels de l’équarrissage auprès des abattoirs et transformées en farine de plumes, hydrolysées par un traitement de cuisson et de stérilisation sous pression.

Certains abattoirs ont intégré la production de farine hydrolysée sur leur site industriel. En cas de contamination d’un stock de sous-produits d’abattage, les plumes sont alors collectées par le Service Public d’Équarrissage en tant que déchets dits « à haut risque ».

À l'issu de leur transformation, les farines « à bas risques » peuvent être dirigées vers l'alimentation animale, les médicaments ou mélangées avec d’autres produits pour obtenir des engrais ou de matières fertilisantes. Les farines de plumes provenant d'oiseaux à « haut risque sanitaire » sont destinées à l'incinération.

Les duvets neufs sont recherchés pour leurs qualités d'isolation thermique. Après traitement, ils sont utilisés dans la literie (oreillers, traversins, couettes et édredons) ou l'habillement (anoraks, sacs de couchage etc.).


Incinération

Les plumes qui ne peuvent être valorisées sont éliminées en incinération ou stoclées en Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND). 

 

Source :  ADEME - Etat des lieux et perspectives du recyclage des déchets issus du traitement des plumes et duvets en France Rapport final  

 

Les prestataires de déchets déclarant prendre en charge ce type de déchets 

 

 

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